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Patagonie#3 la suite...

Cap au sud, une demi-journée de piste nous attend, ce soir nous dormirons sur l’altiplano. Changement d’altitude, de décor et surtout de température, il caille sévère, la limite pluie neige n’est pas loin et la nuit tombe. Un objectif avant de regagner notre petite cabanas, pêcher notre repas du soir dans la petite rivière qui traverse le village. Et bien ce n’est pas si facile que ça, les conditions ne sont pas favorables et la densité de cette rivière très accessible ne nous aide pas ! Ça met un peu la pression, car pas de truites, pas de repas du soir, ce serait un comble après en avoir tant pêcher ce matin.

Mais avec un peu d’application et de chance nous avons pu nous rassasier avec de délicieuses truites avant une bonne nuit de sommeil.

Cette petite cabanas nous servira de camp de base pour prospecter une rivière encaissée sur le plateau et surtout pour accéder plus loin à Rio perdu qui nous attire beaucoup.

C’est donc avec une grande impatience que nous partons les jours suivant à leur découverte. Comme d’habitude les préparatifs en amont et les infos récupérées de partout nous permettent de nous orienter dans ces secteurs inconnus. La route est un peu longue mais l’arrivée sur le Rio est bluffante. La rivière serpente sur + de 40 km au cœur d’une nature préservée en direction d’un très grand lac. Alternant des zones de gorges profondes et courantes et des zones plus ouvertes, plus calmes où il se forme plein d’iles, il n’y a rien ou presque juste quelques petites fermettes disséminées ici ou là. Quel paradis, la densité de belles Farios est incroyable et elles répondent bien à nos leurres. L’eau d’une limpidité extraordinaire nous offre des attaques à vue, on se régale et on profite en se sentant privilégiés d’être là !

Les sessions s‘enchainent et les scores restent indécents. On touche énormément de poissons autour de 50/55 cm mais la taille plafonne, malgré nos adaptations techniques impossible de passer la barre des 60.

Dans l’idée de parfaire la découverte de la zone, on va consacrer notre dernière session, à pêcher l’embouchure du Rio dans le grand lac. Après une marche d’approche sur une plage immaculée, on accède au secteur visé. Le lac semble gagner rapidement en profondeur, on décide donc de pêcher ce grand milieu avec des très grosses ondulantes (13/18g). La technique est simple on lance loin en bordure de la zone courante. Après avoir laissé prendre de la profondeur, une simple animation en récupération lente. Les touches ne se font pas attendre, en effet le lieu semble habité par une colonie de truites Arc en ciel. Les captures s’enchainent à un rythme inimaginable, des doublets, des triplets. Ces poissons d’environ 45/50 cm sont de vrais démons et nous offrent des combats de fou, c’est l’éclate totale, je crois qu’aucun de nous, n’avait jamais vécu une telle frénésie !!

La fin du séjour s’approche et tous nos crapahutages commencent à peser sur nos physiques. Il faut dire que nos journées sont intenses, on pêche beaucoup (10/12 h par jour), on marche énormément (plus de 10 km par jour en waders) mais on s’est préparé pour ça et l’idée est bien de profiter à fond d’optimiser tous nos moments dans ce paradis !
Nos derniers jours seront concentrés sur un petit Rio qui coule au cœur d’une très belle gorge. La zone est connue et reconnue, pour sortir notre épingle du jeu, on va donc cibler le secteur le moins accessible. Après une longue mais superbe marche d’approche sur le plateau, on tombe comme par magie sur cette petite rivière nichée entre de belles falaises. La matinée démarre mal, impossible de trouver des poissons actifs, il faut attendre l’arrivée du soleil pour réchauffer l’atmosphère et les truites.

Comme sur beaucoup de Rio fréquentés, on observe beaucoup d’insectes mais ici la population de sauterelles est extraordinaire, une vraie invasion. Les truites les attaquent dans de violents gobages, le spectacle est impressionnant. Malgré des résultats corrects, on choisit d’arrêter d’utiliser nos petits leurres durs pour passer à une pêche en surface. On monte, des imitations d’insectes terrestres (Smith Optera) sur de petites TP flottantes et on pêche en dérive. Les sensations sont terribles, il faut retarder un peu nos ferrages mais les truites n’hésitent pas à monter sur nos grosses imitations. Encore une fois on se régale et on prend un grand plaisir, c’est quand même pas tous les matins qu’on enchaine plusieurs poissons de 50 + en les pêchant aux leurres en surface.
De belles émotions qui nous permettent de mieux vivre les dernières cessions en Patagonie.

Quel séjour, plein de truites, plusieurs très beaux saumons et surtout quel plaisir de partager ces moments au bout du monde avec Tibo et Valentin. Beaucoup de préparatifs en amont mais un plan qui se déroule à merveille et surtout une sacrée équipe dans les bons ou les moins bons moments.

Retrouvez notre voyage en vidéo dans le lien ci-dessous, un super film de 9 min qui vous fera vivre encore plus l’ambiance et la beauté des paysages, bon visionnage :

Sacré Patagonie, quelle région, quel paradis, on n’est pas encore parti qu’on sait qu’on reviendra, le seul souci de ces voyages en fait, c’est la difficulté de rentrer et de revenir à notre réalité …

A très bientôt, Christophe de LeurresTruites.com